TABLE DES MATIÈRES:
Le Secret du Veda
Hymnes choisis du Rig-Veda avec Commentaires
Le Rig-Veda est un en toutes ses parties. Choisissons n'importe lequel de ses dix Mandalas et nous trouvons la même substance, les mêmes idées, les mêmes images, les mêmes locutions. Les Rishis sont les voyants d'une vérité unique et emploient dans son expression un langage commun. Ils diffèrent de tempérament et de personnalité; certains sont enclins à un emploi plus riche, plus subtil et pénétrant du symbolisme védique; d'autres expriment leur expérience spirituelle dans un style plus dépouillé et plus simple, avec moins de fécondité de pensée, de richesse d'image poétique ou de profondeur et d'ampleur de suggestion. Souvent les chants d'un voyant varient dans leur manière, allant de l'extrême simplicité à l'abondance la plus singulière. Ou bien il y a dans le même hymne des envolées et des chutes; il va des conventions les plus ordinaires sur le symbole général du sacrifice jusqu'au mouvement d'une pensée ramassée et complexe. Quelques uns des Suktas sont clairs et presque modernes dans leur langue; d'autres nous déroutent au premier abord par leur apparence d'antique obscurité. Mais ces différences de genre n'enlèvent rien à l'unité de l'expérience spirituelle, et elles ne sont pas non plus compliquées par la moindre variation des termes constants et des formules courantes. Dans le style profond et mystique de Dirghatamas Aucathya comme dans la lucidité mélodieuse de Medhatithi Kanva, dans les hymnes puissants et énergiques de Vishvamitra comme dans les harmonies régulières de Vasishtha, nous avons le même fondement solide de connaissance et la même adhésion scrupuleuse aux conventions sacrées des Initiés.
De cette particularité des compositions védiques, il résulte que la méthode d'interprétation que j'ai exposée peut être illustrée, aussi bien à partir d'un certain nombre de Suktas disséminés choisis dans les dix Mandalas, qu'à partir de n'importe quel ensemble limité d'hymnes d'un Rishi unique. si mon propos était d'établir au-delà de toute possibilité d'objection l'interprétation que j'offre maintenant, un travail beaucoup plus considérable et détaillé serait nécessaire. Un examen critique couvrant la totalité des dix Mandalas serait indispensable. Pour justifier, par exemple, l'idée que j'attache au terme védique de ritam, la Vérité, ou mon explication du symbole de la Vache de Lumière, il me faudrait citer tous les passages de quelque importance où sont introduites l'idée de la Vérité ou l'image de la Vache, et établir ma thèse par un examen de leur sens et de leur contexte. Ou si je désirais prouver que dans le Veda Indra est réellement par ses fonctions psychologiques le maître du Mental lumineux, représenté par dyauh, le Ciel, avec ses trois brillants royaumes, rocana, il me faudrait examiner de la même façon les hymnes adressés à Indra et les passages où se trouve une mention claire du système védique des mondes. Et cela même ne serait pas suffisant, tellement sont entremêlées et interdépendantes les notions du Veda, sans quelque examen des autres dieux et des autres termes psychologiques importants, en rapport avec l'idée de la Vérité et de l'illumination mentale par laquelle l'homme y parvient. Je reconnais la nécessité d'un tel travail de justification et espère le mener à bien dans d'autres études sur la Vérité védique, les dieux du Veda et les symboles védiques. Mais une entreprise de cette étendue dépasserait la portée du présent ouvrage, qui se borne simplement à une illustration de ma méthode et à une brève exposition des résultats de ma théorie.
Dans le but d'illustrer la méthode, je propose de prendre les onze premiers Suktas du premier Mandala, et de montrer comment quelques unes des idées centrales d'une interprétation psychologique se dégagent de certains passages importants ou hymnes isolés, et comment le contexte environnant aussi bien que la pensée générale des hymnes assument une apparence entièrement nouvelle à la lumière de ce mode de penser plus approfondi.
Le Samhita du Rig-Veda, tel que nous le possédons, est classé en dix livres ou Mandalas. Un double principe a veillé à cet arrangement. Six des Mandalas sont attribués chacun aux hymnes d'un Rishi unique ou d'une seule famille de Rishis. Ainsi le deuxième est consacré principalement aux Suktas du Rishi Gritsamada, pareillement le troisième et le septième aux grands noms de Vishvamitra et Vasishtha respectivement, le quatrième à Vamadeva, le sixième à Bharadvaja. Le cinquième est occupé par les hymnes de la maison des Atris. Dans chacun de ces Mandalas, les Suktas adressés à Agni sont groupés ensemble les premiers, suivis de ceux dont Indra est la déité; les invocations aux autres dieux, Brihaspati, Surya, les Ribhus, Usha, etc., terminent le Mandala. Un livre entier, le neuvième, est dédié à un seul dieu, Soma. Les premier, huitième et dixième Mandalas sont des recueils de Suktas par divers Rishis, mais les hymnes de chaque voyant sont habituellement placés ensemble dans l'ordre de leurs déités, Agni en tête, suivi d'Indra, puis des autres dieux. Ainsi, le premier Mandala s'ouvre par dix hymnes du voyant Madhucchandas, fils de Vishvamitra, et un onzième attribué à Jetri, fils de Madhucchandas. Ce dernier Sukta, cependant, est identique en style, en manière et en esprit aux dix qui le précèdent, et ils peuvent être pris tous ensemble comme un seul bloc d'hymnes, un dans son intention et dans son style.
Dans l'arrangement de ces hymnes védiques, n'a pas été absent non plus un certain principe de développement de la pensée. Le Mandala d'ouverture semble avoir eu pour intention que la pensée générale du Veda dans ses divers éléments se déroulât graduellement, sous le couvert des symboles établis par les voix d'un certain nombre de Rishis, qui presque tous occupent un rang élevé comme penseurs et chantres sacrés, et dont certains comptent parmi les noms les plus célèbres de la tradition védique. Et ce n'est pas non plus par accident que le dixième, ou Mandala de clôture, nous donne, avec sa diversité d'auteurs plus considérable encore, les derniers développements de la pensée du Veda et quelques uns de ses Suktas les plus modernes par la langue. C'est ici que nous trouvons le Sacrifice du Purusha (X-90) et le grand Hymne de la Création (X-I29). C'est ici aussi que les érudits modernes croient découvrir les origines premières de la philosophie védantique, le Brahmavada.)
En tout cas, les hymnes du fils et du petit-fils de Vishvamitra, avec lesquels s'ouvre le Rig-Veda, frappent admirablement les premières notes essentielles de l'harmonie védique. Le premier hymne adressé à Agni suggère la conception centrale de la Vérité, qui est confirmée dans les second et troisième Suktas, invoquant Indra en compagnie d'autres dieux. Dans les huit hymnes restants, où Indra est la déité unique, sauf pour un seul qu'il partage avec les Maruts, nous trouvons les symboles du Soma, de la Vache et de Vritra l'obstructeur et le grand rôle joué par Indra en conduisant l'homme vers la Lumière et en renversant les barrières à son progrès. Ces hymnes sont par conséquent d'une importance cruciale pour l'interprétation psychologique du Veda.
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